Lourdes 2008- 2018 et Blois 2008 - 2018

      Nous passons la main et nous rendons grâces pour ces 10 années vécues ensemble en pastorale de la santé, pour toute cette action de Dieu dont nous avons été témoins. Nous vous le partageons aussi sur ce site, à la demande de nombre d'entre-vous.

      Nous sommes arrivés en pastorale de la santé, appelés par Mgr de Germiny alors que, à Lourdes, des assises de cette pastorale venaient peu auparavant de faire le point de 25 ans d’existence officielle.

      D’emblée nous avons rencontré des appuis solides auprès de vos équipes, auprès de l’équipe provinciale composée de personnes expérimentées, notamment jean Marie Onfray, auprès de l’équipe nationale enfin qui nous a aussitôt proposé une formation et offert des outils multiples.

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      Rapidement, dès le 11 mai 2010, nous vous avons proposé une première rencontre de formation au cours de laquelle Jean-Marie Onfray est intervenu. Il nous a indiqué et il vous a indiqué, le cap à suivre, ce qu’était la mission des délégués de l’évêque mais aussi ce qu’était votre mission en chacun de vos lieux d’intervention.

      Les 10 années qui séparent les assises de 2008 et celles de 2018 se superposent avec nos 10 années passées auprès de vous et, plutôt que de vous parler des assises, voici un petit rappel des propos de Jean Marie Onfray,  des propos qui résument bien l’essentiel et ce que nous avons souhaité vivre au cours de ces 10 années.

      Voici ce qu’il disait :

Nous étions donc nommés par notre évêque, nous rappela-t-il pour :

permettre que se fasse une cohésion entre tous les membres de la pastorale de la santé,
veiller à ce que chacun ne parte pas de son côté,
observer aussi comment d’autres ont réfléchi avant nous.

Prêchant sans doute aussi pour sa paroisse, il soulignait l’importance de se nourrir de cette expérience des autres, de la façon dont ils ont déjà pensé aux questions qui se posent à nous, de veiller aussi à ne pas méconnaître ce qui s’est vécu et se vit dans le diocèse.

Il rappela le décret 36 du synode du diocèse de Blois qui précisait ceci : ‘dans chaque point d’appui ou secteur pastoral, un service évangélique des malades sera soutenu par le service diocésain de la pastorale de la santé’.

Dans cette même rencontre, une charte diocésaine pour les bénévoles et les équipes en pastorale de la santé a été distribuée, charte que nous avions rédigée grâce à toute cette expérience qui nous avait été transmise. Il annonça cette remise dès le matin.

Dans chaque paroisse, précisait-il, ce n’est pas chacun qui invente mais en chaque doyenné, point d’appui, secteur pastoral, une équipe doit porter ce souci de la visite auprès des malades, en unité avec le diocèse.

Poursuivant alors avec des axes forts, Jean Marie rappelait l’importance de cette équipe qui doit se nourrir de la Parole de Dieu, cette Parole évoquée dans cette courte méditation lue au cours de la prière.

Il  invitait à ‘avoir le souci de toute personne’ … le souci de ‘Vivre avec’ …, le souci de ‘permettre à chacun de mettre des mots sur la souffrance, de toujours garder sa dignité, de ne pas être seul en Église’.

Il précisait aussi le sens du terme ‘Pastorale’, manière d’imiter le Christ, d’avoir envie de mettre nos pas dans les pas du Christ, d’imiter le bon pasteur. Et il soulignait que le Christ ne nous a pas dit : ‘J’étais malade et vous m’avez porté la communion’ mais bien ‘J’étais malade et vous m’avez visité’. Lucienne, dans son introduction ce jour là, avait déjà insisté sur ce fait " d’oser la rencontre", "d’être attentifs aux besoins des autres", "d’aimer comme le Christ aimait".

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      Voilà tout ce qui a orienté la pastorale de la santé au cours de ces 10 années. Le mini-site Internet de la pastorale de la santé, trop peu visité, en témoigne et vous apporte de multiples informations.

Nous avons rencontré beaucoup de joie :

     des joies avec l’un ou l’autre, dans des rencontres personnelles
     des joies dans les rencontres avec l’une ou l’autre équipe et dans ces temps de formation initiale, en divers lieux ciblés,
     des joies dans ces rencontres diocésaines où étaient abordés des thèmes essentiels,
     des joies dans le souci constant d’une relecture pastorale, si difficile à mettre en place, centrée sur le : «Dieu était là et je ne le savais pas…!».

Mais la vie était faite aussi, parfois, souvent même, d’interventions d’apaisement, voire de déminage… Des moments très forts étaient vécus, des moments difficiles aussi parfois, des liens étaient créés avec chaque direction d’établissement ou chaque secteur pastoral qui faisait appel. Les problèmes juridiques qui pouvaient se poser étaient clarifiés, des conventions étaient signées si cela s’avérait nécessaire.

Nous repensons aussi à de magnifiques rencontres avec divers intervenants : Philippe Bach, Anne Humeau, Violaine Journois, Jean-Marie Onfray, Bernard Cramet, Véronique Margron, Jacques Ricot, etc . Nous repensons à la participation aux rencontres nationales de la Conférence des Évêques de France, à la participation à la "Cellule SEM" et à toutes ces personnes qui nous ouvraient des horizons toujours nouveaux et aussitôt partagés.

Nous avons rencontré aussi beaucoup de souffrances et nous vous avons vu accompagner toutes ces personnes qui avaient tant servi, qui nous ont quitté peu à peu au fil des années, nous avons cité chacun …

Nous avons visité beaucoup de lieux et fait là beaucoup de rencontres, des rencontres fortes où il pouvait arriver à Lucienne de raconter les pélerins d’Emmaus à une équipe de direction …

Des questions éthiques se sont aussi posés et ont pu donner naissance à des aventures étonnantes, par exemple avec les questions éthiques du début de la vie et la venue de Mgr Suaudeau, responsable scientifique de ces questions au Vatican, à "l’Académie Pontificale pour la Vie".

Point fort aussi, la pastorale du handicap qui s’est peu à peu imposée au cours des rencontres provinciales avec une première rencontre à Orléans puis, pour le diocèse avec les « bâtisseurs de pont » un pèlerinage à Pellevoisin avec les personnes porteuses de handicap, pèlerinage suivi d’autres rencontres successives sur notre diocèse et une rencontre nationale à Lourdes à laquelle Philippe a pu participer avec d’autres. Et des liens se sont désormais noués avec des associations laïques, "Entraide-Naissance-Handicap" notamment.

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      Un dernier mot cependant, un rappel, cette proposition faite l’an passé avec le texte "Dieu au cœur de l’Homme", ces cœurs brulants que devraient être chacune de nos équipes, cet art d’aimer vers lequel toujours tendre :

              - nous mettre à aimer toujours, en premier,

             - le faire auprès de quiconque,

             - même quand cela est difficile,

             - en donnant sa propre vie,

             - en servant le frère,

             - jusqu’à ce que ce frère, touché par cet amour, ait envie de s’y mettre à son tour.

C’est bien ce dont nos équipes, nos communautés et notre diocèse ont besoin et c’est cela qui peut conduire à cette spiritualité de communion dont Jean Paul II soulignait, au début du 3° millénaire, les enjeux et les caractéristiques :

"

       un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous,
la capacité à être attentif à son frère dans la foi, … sachant partager ses joies et ses souffrances, deviner ses désirs, répondre à ses besoins, lui offrir une amitié vraie et profonde.
la capacité de voir ce qu'il y a de positif en lui, pour l'accueillir et le valoriser comme un don de Dieu …",
ce fait de savoir lui "donner une place". "

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      La pastorale de la santé continue donc à évoluer, le monde de la santé et le monde hospitalier aussi. Vous voilà donc lancés aujourd’hui, avec Isabelle, Sophie et Philippe, vers de nouveaux horizons dont les assises de 2018 ont fixé les grandes lignes.  Ils vont maintenant vous en parler. Ce métier à tisser symbolique ramené des assises témoigne de ce qui se vit : une trame solide et des fils entrelacés …

JM et L Beaufils