Dieu au coeur de l'homme
Sous le titre "Dieu au coeur de l'homme", les équipes étaient invités à se poser la question : Existe-t-il un lien entre la mission en pastorale de la santé, la vie des équipes d'aumônerie et les pôles d'alliance ?
De quoi s'agissait-il ?
Partant de l'engagement du diocèse autour d'une recherche de "Pôles forts de vie chrétienne" ou "Pôles d'alliance", la pastorale de la santé ne pouvait pas ne pas s'intéresser de près à la question de sa place dans cette réflexion diocésaine. Cette question se posait d'autant plus que Mgr Batut, le 30 septembre 2017 au soir, nous avait tous invités à "nous relier à l'amour"et "à donner un témoignage de communion fraternelle "… Il nous semblait essentiel de mieux comprendre, au cours de cette journée du 20 mars, comment mieux vivre notre mission et la vie d'équipe en établissement de soins.
La journée a donc été centrée sur quelques témoignages (montrant ce qui se vivait déjà), sur le regard posé par le Père Michel Mauclair (à partir de l'écriture), la mise en lumière de la "primauté de la charité en toute relation" (quelques repères pour mieux aimer), un retour sur l'essentiel qui rend possible cette vie d'alliance ( promouvoir une spiritualité de la communion selon Jean Paul II dans son exhortation au début du 3° millénaire).
Ce témoignage reçu après cette rencontre nous ouvre à l'essentiel :
"... Je ne suis qu'une anonyme, qui travaille seulement avec son curé et dans vos réunions je trouve un partage que je n'ai jamais sur nos actions en maisons de retraite ou chez les personnes visitées.
C'est vrai, il faut aimer, en donnant sa vie pendant le moment où nous sommes avec les personnes âgées ou dépendantes, aller à leur vitesse, leur vocabulaire, leurs préoccupations, mais aussi leurs besoins d'amour, de chaleur humaine, d'affection, apporter aussi un peu de la vie "au dehors" d'une maison qu'ils ne quittent que pour l'hôpital ou en fin de vie et ils le savent. Il faut les aimer pour s'oublier quelques heures, oublier nos soucis, nos souffrances.
Je vois dans le visage de chaque personne qui souffre beaucoup ou qui est en fin de vie, le visage du Christ crucifié, et comme j'ai commencé ma visite par une courte prière dans ma voiture, le reste est simple, L'Esprit Saint me guide. Je ne donne pas beaucoup d'amour, c'est l'amour de Dieu que je transmets et Dieu m'en laisse un peu au passage. Je ne suis qu'un vecteur de l'amour de Dieu..."