Villebout
Villebout était un “prieuré-cure” dépendant de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun, qui portait à l’origine le nom de Sainte Marie. Un “prieuré-cure” était une cure dépendant d'un monastère de chanoines réguliers. Les chanoines acceptaient les charges pastorales et de petits groupes de trois ou quatre formaient des communautés dans les paroisses. Plutôt que « cure », leur résidence s’appelait alors « prieuré ». C’est en 1133, aux termes d’un accord passé entre l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun et celle de Tiron qu’est entériné la fondation du prieuré-cure de Villebout
L’église du 12ème siècle, comme beaucoup d’autres églises de villages avoisinants, est formée d’une nef unique terminée par une abside en hémicycle. La voûte est recouverte de lambris.
Quatre fenêtres d’origine subsistent encore ; une, du côté sud, a été remplacée par une fenêtre en tiers point à remplage flamboyant. (L'arc en tiers-point est un arc dans lequel s’inscrit un triangle équilatéral).
Le clocher est supporté par une robuste charpente en chêne indépendante de la maçonnerie. Il abrite la cloche “Anne-Marie” construite par Georges Bollée à Orléans et baptisée en 1885.
La façade comporte un oculus avec un vitrail récent représentant Saint Jean-Baptiste, saint patron de l’église.
Par soleil couchant la lumière chaude de ce vitrail éclaire le très émouvant Christ en croix situé au dessus de l’autel 19ème.
Une chapelle a été créée côté sud vers 1875 avec sa petite sacristie.
A l’intérieur on remarque dès l’entrée des fonts baptismaux du 16ème siècle formés d’une grande cuve décorée d’écailles avec une bordure ornée de six masques sculptés assez expressifs. Cette cuve très originale a récemment retrouvé une nouvelle jeunesse à l’instigation de la municipalité après sa restauration par une entreprise spécialisée. Des recherches sont en cours pour en savoir plus sur la symbolique des décors de cette cuve.
Emmanuel Krafft