Notice historique
La cathédrale actuelle est la cinquième église sur ce site.
Saint-Pierre
Une chapelle dédiée à Saint-Pierre aurait existé ici au milieu du cimetière situé hors les murs de la ville. Le sol était alors plus de 2 mètres au-dessous du niveau actuel. Dans la seconde moitié du Xème siècle, la translation du corps de Saint-Solenne la fit passer sous ce nouveau vocable et ériger en collégiale.
Saint-Solenne
Une crypte fut alors établie pour abriter le tombeau du saint. Agrandie devant l'affluence des pèlerins, elle était devenue, au Xlème siècle, l'une des plus vastes de ce temps: utilisant pour murs extérieurs ceux de l'église. Cette crypte (accès actuel à droite du choeur) constitue aujourd'hui la partie la plus vénérable de l'édifice.
Reconstruction du Xllème siècle
en 1132, l'évêque de Chartres, au diocèse duquel appartenait alors Blois, confie la collégiale Saint-Solenne aux chanoines réguliers de I'Abbaye de Bourgmoyen (aujourd'hui disparue). La reconstruction entreprise fut alors sans doute terminée peu avant 1150. ll en subsiste l'étage inférieur du clocher actuel, voûté d'ogives archaïques et l'amorce d'une arcade en plein cintre de la nef romane attenante à l'angle du clocher de la nef actuelle. (Des travaux récents ont dégagé la base des colonnes de la salle basse du clocher, transformée en oratoire. Ils ont permis de retrouver le sol de l'église du Xllème à plus de deux mètres en dessous du sol actuel.)
Reconstruction du XVIème siècle
L'église fut à nouveau reconstruite sous le règne de François ler. Fort délicate dans sa structure, elle devait être victime d'un ouragan qui, en 1678, brisa les grandes verrières, souleva les lambris de la nef et ruina l'édifice. (Le niveau de cette construction est d'environ un mètre en dessous du niveau actuel : une "piscine" d'autel a été retrouvée lors de I’aménagement de I'oratoire sous le clocher). Il n'en reste aujourd'hui que l'abside, la façade occidentale et les étages supérieurs du clocher reconstruit à partir de 1544 (le lantemon sommita/ est une addition de 1609). Le porche oblique précédant la façade, très restauré au XIXème siècle, peut dater du XVème.
Reconstruction du XVIIème siècle
Après le sinistre de 1678, et grâce à l'intervention de Colbert, (dont l'épouse, Marie Charron de Nozieux, nièce du propriétaire du château de Menars, était blésoise et avait été baptisée à Saint-Solenne), la reconstruction fut entreprise dès l'année suivante et bénéficia de subventions importantes de la part du roi Louis XIV. Elle se termine en 1702, elle est due à l'architecte des Bâtiments du roi Poictevin. Entretemps, en 1697, Saint-Solenne, devenue église cathédrale du nouveau Diocèse de Blois, avait quitté son ancien vocable pour prendre celui de Saint-Louis.
Le buffet d'orgue fut offert en 1704 par Louis XIV à la cathédrale de Blois.
XIXème-XXème siècle
en 1867, l'architecte de la Morandière construisit le déambulatoire actuel ainsi que la chapelle absidiale dédiée à la Sainte-Vierge.
Le XXème siècle enrichit la cathèd rale d'une série de vitraux qui ornent les 31 fenêtres des chapelles et de la nef. lls furent réalisés à Noirlac (Cher) sur les cartons de Jan Dibbets, artiste hollandais.