La Schola Cantorum de Weimar
Cathédrale Saint-Louis
Une messe dominicale un peu particulière
Une semaine après l'installation du père Sébastien Neuville comme curé du Secteur pastoral Blois rive droite et celle d'Agnès Pascaraut-Thilakarathne comme pasteur de l'Église protestante unie de France en Loir-et-Cher (les deux événements ayant eu lieu simultanément à environ un kilomètre de distance), la messe dominicale du dimanche 15 octobre, de la paroisse Blois-Centre, a présenté un caractère particulier. Elle s'est, en effet, déroulée en présence et avec la participation de la Schola Cantorum de Weimar.
Cette chorale a été fondée en 2002, par son chef de choeur actuel, Cordula Fischer, dans le but de soutenir des adolescents et des enfants intéressés par la musique et de développer chez eux une culture du chant choral. La Schola est venue à Blois à l'invitation de l'Association Blois-Weimar présidée par Eugène Heim et dans le cadre d'une semaine "Luther-Weimar-Bach" visant à signaler le 500e anniversaire de la Réforme.
Pendant la cérémonie, à laquelle assistait également une famille de réfugiés syriens arabophones (un feuillet en arabe avait été préparé pour eux), les quelque 60 jeunes choristes ont interprété pas moins de sept chants, dont le très bel Ave Maria de Schubert.
La célébration a présenté un caractère bilingue, notamment grâce à la parfaite maîtrise de la langue de Goethe par l'évêque de Blois, Mgr Jean-Pierre Batut. Ce dernier a d'abord souhaité la bienvenue à "nos amis de Weimar" et exprimé le souhait que "le passé de nos divisions soit aussi ce qui nous réunisse".
Par la suite, l'évêque a lu et commenté l'Évangile du jour dans les deux langues. Faisant allusion aux invités à la noce occupés à d'autres tâches et à l'homme qui ne portait pas le vêtement de noce, il a souligné que "la seule chose qui nous rende digne, est de dire que nous ne le sommes pas" et que cette dignité est un don gratuit de Dieu, "ce qu'un homme du 16e siècle a bien compris: Martin Luther". La lettre de saint Paul aux Philippiens, la prière universelle et le Notre Père ont également été lus ou récités dans les deux langues.
Soulignons enfin que les jeunes Allemands sont repartis vers Weimar, tôt lundi matin. En plus de leur participation à cette messe de dimanche, ils avaient donné deux mini-concerts au château de Chambord et un à la cathédrale, vendredi, un au marché Louis XII et un autre au Carroir de la Chaussée-Saint-Victor, samedi.
Michel Lemay