Quête pour l'AFRIQUE
L'Afrique, terre de martyrs
Nous, Européens, nous connaissons les martyrs de l’Ouganda, Charles Lwanga, Joseph Mkasa et le jeune (13 ans) Kizito mais nous ignorons leurs 19 compagnons catholiques et leurs 23 compagnons anglicans tués entre 1885 et 1887. Nous connaissons les moines de Tibhirine et leur prieur Christian de Chergé morts en 1996. Nous savons vaguement que des chrétiens sont morts pour leur foi en Égypte, à Carthage, tout au début de l’histoire de l’Église. Peut-être nous souvenons nous de Félicité et Perpétue (Carthage, 203) ?
Mais qui, parmi nous, a entendu parler des 4 966 martyrs assassinés en Afrique du Nord par les vandales (483) ? Et les martyrs franciscains du Maroc (1220) ? C’est loin ? Alors peut-on évoquer Ghebba Mikaël, ce moine copte devenu catholique, mort martyr en 1885 ?
C’est encore trop loin ? Raconter l’histoire de tant de catholiques qui, au Rwanda comme le couple Rubamga ou au Burundi comme les séminaristes de Buta (1996), préférèrent la mort plutôt que la trahison de leur idéal de fraternité. Hier encore… mais il est trop tôt pour parler de martyr (il faut enquêter pour être sûr qu’ils n’ont pas été tués par le banditisme ambiant), hier donc, en 2018, 21 missionnaires ont été tués en Afrique, 19 prêtres, un séminariste, un laïc ; 6 au Nigéria, 5 en Centrafrique, 3 au Congo, 3 au Cameroun. Il y quelques semaines une religieuse a été assassinée en Centrafrique.
L’Afrique, par l’accroissement de sa population constitue sans doute une bonne part de l’avenir du monde… et de l’Église. Le sang des martyrs ensemence cette terre… notre terre. En bien des lieux, les chrétiens offrent leur vie… mais pas toujours dans un martyre sanglant… Ils l’offrent dans la peur, dans les pillages, les viols, les intimidations, les brimades, les destructions.
Peut-on les laisser seuls ?
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