"Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel".
Ce mardi 19 juin 2018 a été publié le document de travail de la XVe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, programmée au Vatican du 3 au 28 octobre sur le thème "les jeunes, la foi et le discernement vocationnel".
Le monde compte actuellement 1,8 milliard de jeunes de 16 à 29 ans, qui constituent donc un quart de l’humanité. Le document du travail du Synode qui leur sera consacré à l’automne en décrit la diversité, les espérances, les difficultés. Structuré en trois parties, «reconnaître, interpréter, choisir», le document cherche à offrir de justes clés de lecture sur la réalité des jeunes, en se basant sur diverses sources, parmi lesquelles un questionnaire en ligne qui a recueilli les réponses de plus de 100 000 jeunes.
Ce que les jeunes demandent à l’Église
Que veulent les jeunes d’aujourd’hui ? Surtout, que cherchent-ils dans l’Église ? En premier lieu, ils désirent une «Église authentique », qui puisse briller par «exemplarité, co-responsabilité et solidité culturelle», une Église qui partage «leur situation de vie à la lumière de l’Évangile plutôt que faire des prédications», une Église qui soit «transparente, accueillante, honnête, attrayante, communicative, accessible, joyeuse et interactive». En somme : «une Église moins institutionnelle, et plus relationnelle, capable d’accueillir sans juger préalablement, amie et proche, accueillante et miséricordieux».
Tolérance zéro contre les abus
Mais il y en aussi qui ne demandent rien à l’Église ou qui veulent être laissés en paix, en la considérant comme un interlocuteur non significatif ou comme une présence «fatigante ou irritante». Et il y a une raison dans cette attitude critique : les scandales sexuels et économiques, sur lesquels les jeunes demandent à l’Église de «renforcer sa politique de tolérance zéro contre les abus sexuels à l’intérieur de ses propres institutions», l’impréparation des ministres ordonnés qui ne comprennent pas la sensibilité des jeunes, et la difficulté de l’Église elle-même à «rendre raison de ses propres positions doctrinales et éthiques face à la société contemporaine».