Mercredi des Cendres
Est-ce bien la peine d’entrer en Carême ? Est-ce bien la peine de se donner tant de peine ? De se gâcher la saint Valentin en se privant de nourriture alors que tant d’autres vont fêter les amoureux ? « Le Real de Madrid accueille ce soir le Paris Saint-Germain en huitième de finale de Ligue des Champions. Un match qui tombe le jour de la Saint-Valentin ! » : voilà le dilemme cornélien dont se faisait l’écho la Nouvelle République de ce jour. Le match ou le restau ? Mais heureusement il y a toujours des solutions, par exemple d’aller dîner dans ce restaurant qui promet de retransmettre le match sur « dix écrans de télé et un rétroprojecteur » : « Le bon plan, c’est d’avoir une amie qui aime le foot ! » tranchait le rédacteur de l’article.
Est-ce bien la peine d’entrer en Carême quand le monde va comme il va et, de toute évidence, n’ira ni mieux ni moins bien demain et dans quarante jours ? Est-ce bien la peine de se noircir le front de cendres, de se singulariser à l’excès dans une société où chacun peut tout faire mais où, de plus en plus, tout le monde fait la même chose ?