Vendredi 11 novembre 2016 - Cathédrale Saint Louis
Messe de toutes les guerres, spécialement les morts de Verdun et de la Somme.
Lectures : Mi 4, 1-4
Psaume 84
Mt 24, 3-7
« Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la Maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s’élèvera au-dessus des collines… »
De cet oracle du prophète Michée, nous pouvons aisément conclure que les « derniers jours » dont il est question ne sont pas encore arrivés. Malheureusement, personne encore n’a pu voir les nations renoncer pour toujours à lever l’épée les unes contre les autres ; et l’on n’a pas vu davantage les peuples monter ensemble vers Jérusalem, en se donnant la main et en chantant des cantiques d’action de grâce.
Au contraire, les pèlerins qui m’accompagnaient en Terre Sainte il y a quelques jours ont constaté que Jérusalem, malgré son nom de « ville de la paix », restait une des villes du monde où les tensions étaient les plus palpables. Non seulement les « derniers jours » ne sont pas encore arrivés, mais ces jours d’accomplissement et de paix définitive annoncés par Michée peuvent nous sembler plus éloignés, plus utopiques que jamais dans l’histoire des hommes.
Certes, nous ne sommes pas, comme il y a un siècle, dans une situation de guerre mondiale déclarée, mais les foyers de conflits, actuels ou potentiels, paraissent être de plus en plus nombreux, et les apôtres de la paix de plus en plus seuls dans leurs efforts.