Une nouvelle offensive de la culture de la mort — Diocèse de Blois

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Une nouvelle offensive de la culture de la mort

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CHRONIQUE RCF BLOIS 16 SEPTEMBRE 2022

Notre société est ainsi faite qu’elle ne renonce jamais à une évolution dite « sociétale » tant qu’elle ne l’a pas obtenue. La stratégie se déploie toujours en deux temps : un temps long et un temps court. Le temps long consiste à préparer l’opinion à accepter, et même à désirer, un changement législatif qui est en réalité un renversement copernicien dans le domaine moral. On procède alors par petites touches sur le mode compassionnel : prenez par exemple la Gestation pour Autrui, jusque-là réprouvée pour ce qu’elle est, une pratique révoltante qui instrumentalise les êtres humains. On vous explique qu’il y a des GPA « éthiques » (en se gardant bien de vous dire pourquoi certaines seraient éthiques et d’autres non), et on vous fait écraser une larme sur les dizaines de bébés qui attendent en Ukraine leurs parents d’intention… En propagande, cela s’appelle de l’intox. Ensuite vient le temps court : on organise une « large consultation nationale » en expliquant qu’on en tiendra le plus grand compte, mais on ne tient compte en réalité que des lobbies qui poussent toujours dans le même sens, après quoi la loi est votée dans un touchant consensus. Et on vous assure qu’on a fait très attention à bien « encadrer » une pratique. Mais les « encadreurs », comme c’est leur métier, ne sont là en définitive que pour mettre en valeur le tableau.

C’est ce qui est en train de se passer à propos du suicide assisté. Aucun doute n’est permis sur le but recherché, mais le même processus hypocrite est mis en marche. Aussi vaut-il la peine de réfléchir aux inquiétudes que viennent d’exprimer courageusement huit membres sur les 47 du Comité national d’éthique. Ces inquiétudes, les voici : 1/ quel message enverrait le suicide assisté à la société ? 2/ quel message enverrait-il aux personnes gravement malades, handicapées ou âgées, qui souffrent déjà d’une exclusion sociale et qui seraient encouragées à penser que certaines vies ne méritent pas d’être vécues ? 3/ quel message enverrait-il enfin au personnel soignant, en contradiction totale avec le serment d’Hippocrate et dans la situation alarmante où se trouve notre système de santé ?

Une fois de plus, il appartiendra à chacun de nous d’engager toutes ses forces dans le combat pour le respect de toute vie, de la conception à la mort naturelle.

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