La communion aux malades — Diocèse de Blois

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Diocèse de Blois

La communion aux malades

Add this
CHRONIQUE RCF BLOIS 7 OCTOBRE 2022

En ces premiers jours d’octobre, les personnes qui participent à la Pastorale de la Santé se retrouvent pour une journée de rentrée et de formation. Parmi elles se trouvent les personnes chargées de porter la communion aux malades un service qui, dans la plupart des diocèses, porte le nom de « service évangélique des malades ».

 

L’Eucharistie n’est pas une chose (une sorte de « relique » à conserver dans un reliquaire) : l’eucharistie est un acte qui engage toute l’Église. La célébration de la messe suit un déroulement précis et réunit depuis la plus haute antiquité l’assemblée chrétienne le jour du Seigneur (puis les autres jours de la semaine au fur et à mesure que l’on prenait conscience que le Corps de Jésus est notre « pain quotidien »). Mais l’eucharistie est aussi un sacrement unique en son genre : à la différence de ce qui se passe dans les autres sacrements, la matière du sacrement (le pain et le vin consacrés) demeure après sa célébration. Le pain ne redevient pas du pain, le vin ne redevient pas du vin. De là découle la prise de conscience très précoce de la possibilité de porter aux malades le pain eucharistique consacré à la messe. C’est l’origine de la réserve eucharistique. Le culte eucharistique en-dehors de la messe ne se développera que plus tard.

 

Nous possédons des récits de martyrs de l’eucharistie : le plus célèbre est saint Tarcisius, jeune martyr sous Valérien (263-275), dont l’existence est connue par son inscription sur un tombeau gravée sur l’ordre du pape Damase : « Tandis que le vertueux Tarcisius portait le Sacrement du Christ, une main impie s'avança pour l'exposer au mépris des profanes ; mais lui-même préféra être battu à mort et rendre l'âme plutôt que d'exposer à des chiens enragés les membres célestes. »

Récit légendaire bien sûr, mais qui souligne que l’acte de porter la communion est tout sauf anodin. Une hymne mariale dit en s’adressant à Marie « tu portes Celui qui porte tout » : on peut appliquer cette apostrophe à la personne qui porte l’eucharistie.

 

La communion aux malades concerne enfin toute la communauté chrétienne. Le Pape Benoît XVI le soulignait en écrivant : « Je voudrais attirer l’attention de toute la communauté ecclésiale sur la nécessité pastorale d’assurer l’assistance spirituelle aux malades… Il faut faire en sorte que nos frères et sœurs puissent s’approcher fréquemment de la communion sacramentelle. Renforçant de cette façon leur relation avec le Christ crucifié et ressuscité, ils pourront ressentir leur existence comme pleinement insérée dans la vie et la mission de l’Église. »

Navigation