Nous sommes en synode
L’entrée en synode ce dimanche 17 octobre a été un succès dans notre diocèse. Plusieurs centaines de personnes venues de tout le département ont répondu à l’appel et ont pris part aux trois grands moments de la rencontre : deux moments liturgiques, à la basilique Notre-Dame de la Trinité et à la cathédrale, et entre les deux une marche symbolique en méditant l’évangile des disciples d’Emmaüs (Luc 24) et en réfléchissant à ce que le Seigneur disait à son Église et à chacun d’entre nous dans ce texte.
Ensemble, nous avons fait mémoire de notre baptême et des promesses qui y sont attachées : c’est cette entrée dans l’alliance nouvelle qui fonde notre capacité à faire route avec le Christ. Ensemble, nous avons invoqué nos frères et sœurs les saints, intronisé le livre des Évangiles, admiré l’imprévu de Dieu et l’œuvre de l’Esprit dans l’épisode de la rencontre de Pierre et de Corneille au livre des Actes (Actes 10), contemplé la pitié de Jésus pour les foules sans berger et la patience avec laquelle il les instruit longuement (Marc 6).
Un synode, en effet, commence par l’écoute. C’est l’écoute de la Parole divine qui nous permet de prendre la parole à notre tour et de nous écouter les uns les autres. Car notre parole est toujours réponse à une parole entendue, et c’est ainsi qu’elle porte fruit. Sur ce fond d’écoute, toute parole est non seulement utile mais nécessaire – y compris et peut-être surtout la parole des sans-voix, de ceux qu’on juge trop insignifiants pour prêter attention à ce qu’ils ont à dire. Dans la démarche synodale, tous sont invités, tous sont légitimes. Dans les groupes de réflexion qui vont maintenant se mettre en place jusqu’au mois de février prochain, nous devrons être attentifs à proscrire l’entre soi et veiller à inviter largement tous ceux qui voudront nous rejoindre.
Ainsi achevée la première phase du synode, la seconde se vivra par continent et la troisième sera constituée par l’assemblée des évêques réunis à Rome en 2023. Enfin pourra commencer la phase de mise en œuvre et d’application dans tous les diocèses du monde. C’est donc un vaste chantier qui s’ouvre, un chantier de renouveau pour l’Église si elle sait saisir la chance qui lui est offerte de mieux responsabiliser chacun de ses membres pour remplir sa mission d’annonce de l’Évangile.