Le nerf de la guerre
L’Église est une société visible, et comme toute société visible, elle doit gérer des biens matériels. Dans chaque diocèse, cette gestion des biens matériels fait partie intégrante des tâches de l’évêque. Il n’est pas requis de lui qu’il ait des compétences exceptionnelles en ce domaine : selon le droit, il est entouré de conseils qui l’aident à mûrir ses décisions et à les prendre en « bon père de famille » comme on disait autrefois.
La finalité des biens matériels est également très claire. Le Directoire pour le ministère pastoral des évêques, sorte de charte énumérant ce qui leur est demandé pour le service de la portion du peuple de Dieu qui leur est confiée, précise les choses en ces termes : « l’Évêque cherchera à éviter attentivement que les aspects financiers prévalent sur les aspects pastoraux, puisque, aux yeux de tous, doit resplendir l’esprit de foi et de détachement des biens matériels qui est le propre de l’Église. »
Nous pourrions exprimer la même idée en d’autres termes : tout, dans l’Église, est finalisé par sa mission. Et sa mission ne consiste à faire du profit, mais à porter à tous la bonne nouvelle de l’amour de Dieu et du salut.
Ce samedi 12 octobre sont organisés à Blois des États généraux sur la vie économique du diocèse. Ils réuniront autour de l’évêque et de ses proches collaborateurs des représentants de la Conférence des évêques et du conseil économique diocésain, mais aussi les curés de paroisse, leurs trésoriers et des membres de leurs conseils économiques paroissiaux. Ensemble, nous nous rappellerons que nous ne pouvons pas évangéliser les uns sans les autres, et que nous devons par conséquent conjuguer nos ressources et nos efforts pour le faire dans les meilleures conditions. Ici il s’agira de se défaire de biens devenus inutiles, là d’en améliorer ou d’en acquérir d’autres. Comme toute famille, notre famille diocésaine aura à regarder en face très concrètement les défis matériels de l’évangélisation en ce début de siècle.
Je confie cette importante rencontre à votre prière.
