Jugement des hommes, jugement de Dieu — Diocèse de Blois

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Jugement des hommes, jugement de Dieu

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Parole aux Églises RCF 29 novembre 2019

Chers amis de RCF, je dois parler avec vous aujourd’hui d’un sujet que j’aurais préféré ne pas avoir à aborder.

Sur le site internet d’actualités Aleteia, on peut lire un témoignage co-signé par quatre personnes qui étaient, à des titres divers, des collaborateurs du cardinal Barbarin il y a moins de dix ans.

Ces quatre témoins – Anne Lorne, Natalia Trouiller, Pierre Durieux et Étienne Piquet-Gautier – sont cités tous les quatre dans un dossier publié la semaine dernière par Frédéric Martel dans le Nouvel Observateur. Si ces personnes ont décidé de prendre la parole à leur tour, c’est parce que Frédéric Martel a parlé d’elles sans avoir jamais pris la peine de les contacter ni de les interroger. Pour échafauder des accusations inimaginables à l’encontre du cardinal Barbarin, il s’est contenté de reprendre et d’amplifier les propos d’un ancien séminariste mal disposé à l’égard du diocèse de Lyon parce qu’à cette époque, c’est-à-dire fin 2011, il n’avait pas été appelé à être ordonné prêtre.

Je suis moi-même l’ancien évêque auxiliaire chargé de la formation des séminaristes dans le diocèse de Lyon, et à ce titre j’aurais beaucoup de choses à dire sur ce pseudo témoignage truffé d’affirmations fausses et d’insinuations scabreuses. Mais je veux croire que le ressentiment qui anime cet accusateur excuse en partie sa conduite et je prie pour lui en laissant le jugement à Dieu qui connaît le fond des cœurs.

Un autre jugement se prépare ces jours-ci : celui du cardinal Barbarin, qui a fait appel de la sentence qui avait été portée contre lui l’an passé. À quelques jours de ce procès, il est clair que la publication du dossier de Frédéric Martel n’est pas due au hasard : elle a pour but d’instruire un procès médiatique nourri par les affirmations les plus invraisemblables, de manière à peser le plus possible sur le procès réel en ternissant un peu plus l’image du cardinal.

Je repense à ce que disait le roi David dans la Bible : « Que je tombe entre les mains du Seigneur, car sa miséricorde est immense, mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » (1 Chroniques 21, 13). Le cardinal Barbarin porte avec courage la croix d’une mort sociale sciemment programmée et orchestrée. Il le fait en homme de foi qui soumet sa vie et son action au jugement de Dieu. Il reste à souhaiter que le jugement des hommes ne se laisse pas influencer par des manœuvres malveillantes mais recherche toujours l’équité et la vérité.

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