Un esprit sain dans un corps sain
UN ESPRIT SAINT DANS UN CORPS SAIN
Ce jeudi 19 avril, dans le magnifique parc du lycée agricole de Boissay à Fougères sur Bièvre, l’Enseignement catholique rassemblait près de 1500 enfants pour son grand rendez-vous sportif annuel, avec une vingtaine d’activités sportives différentes dont l’incontournable cross.
Comme chaque année aussi, juste avant le déjeuner, le rassemblement comportait un « temps pastoral », c’est-à-dire un temps de prière et de méditation d’une vingtaine de minutes. Au cours de ce temps on a donné lecture d’un beau passage de saint Paul, tiré de la première lettre aux Corinthiens (9, 24-27). Le voici :
Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à le remporter. Tout athlète se prive de tout ; mais eux, c'est pour obtenir une couronne périssable, nous une couronne impérissable. Et c'est bien ainsi que je cours, moi, non à l'aventure ; c'est ainsi que je fais du pugilat, sans frapper dans le vide. Je meurtris mon corps au contraire et le traîne en esclavage, de peur qu'après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié.
Comme un bon prédicateur, l’apôtre Paul sait employer les images. Celle de la course est particulièrement juste, car elle est marquée par une certaine gratuité. Même si on peut faire du sport un métier (il paraît que celui de footballeur est très lucratif), on fait plutôt du sport parce qu’on aime le sport, ou pour la gloire de remporter le prix. Pour autant, on doit consentir à de grands sacrifices, et même à une certaine souffrance liée à la fatigue de l’entraînement. Les enfants et les jeunes consentent, eux aussi, à cette souffrance lorsqu’ils veulent être des sportifs de bon niveau.
Le raisonnement de Paul est le suivant : nous acceptons des sacrifices parfois très lourds pour la seule gloire. Et quand il s’agit de la vie éternelle, nous lésinerions sur le prix à payer ? Ce serait tout de même bien peu logique ! Moi, dit saint Paul, j’ai fait mon choix : j’emploierai tous mes efforts à remporter le prix du royaume des cieux, et je me traiterai durement moi-même s’il le faut ! Je mettrai toutes les chances de mon côté.
Comme j’aimerais que les jeunes auxquels j’ai adressé la parole aujourd’hui fassent le même raisonnement, et mettent le Christ au premier plan de leurs désirs et de leurs efforts ! Maintenant que je le leur ai dit, le résultat ne dépend plus de moi. Ils ont besoin seulement de ma prière et sans doute aussi de la vôtre. Merci pour eux.