Journée mondiale des malades
JOURNÉE MONDIALE DES MALADES 2018
La fête de Notre-Dame de Lourdes, et donc la Journée mondiale des malades, tombe ce dimanche, le dernier avant l’entrée en Carême.
Cette année, le Pape a choisi pour thème de la journée les paroles de Jésus en croix à sa mère et au disciple bien-aimé : « Voici ton fils, voici ta mère », et les paroles qui suivent : « Dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jean 19, 26-27).
Le Pape voit dans ces paroles de Jésus le commencement de relations nouvelles. D’abord, des relations nouvelles entre Marie et l’humanité, car « les paroles de Jésus donnent son origine à la vocation maternelle de Marie à l’égard de l’humanité tout entière ». Ensuite, des relations nouvelles entre le disciple et Marie (ce qui va de soi) mais aussi, par Marie, entre le disciple et les autres frères humains. C’est un peu comme si, désormais, le disciple apprenait à les regarder comme Marie les regarde. Elle est « la Mère qui aime et qui engendre des enfants capables d’aimer selon le commandement de Jésus », et sa « vocation maternelle, [sa] vocation à prendre soin de ses enfants, est transmise à Jean et à toute l’Église. Toute la communauté des disciples est impliquée dans la vocation maternelle de Marie ».
Cela rejoint une expérience que nous pouvons faire quand nous venons à Lourdes et qu’il nous est proposé de nous occuper des malades. Peu à peu, nous prenons conscience que ce soin des malades n’est pas étranger à la présence de Marie ; qu’il n’y a pas d’un côté le pèlerinage à la grotte, et de l’autre le soin des malades. Marie, en effet, nous apprend à regarder les malades avec son regard à elle : venir rencontrer Marie à Lourdes et venir s’occuper des malades sont deux choses qui n’en font qu’une.
Mieux encore, nous découvrons à Lourdes que nous faisons tous partie de ces malades, de ces mendiants d’amour que Marie regarde avec tendresse. Alors, notre regard peut remonter plus haut que le regard de Marie, jusqu’à celui de son Fils, lui qui n’est pas venu pour les bien portants, mais pour les malades ; non pour appeler les justes, mais les pécheurs (cf. Matthieu 9, 12-13). Alors, et alors seulement, nous comprenons à quel point le pèlerinage à Lourdes forme un tout, et pourquoi le soin des malades n’est pas une activité de l’Église parmi d’autres. Nos frères et sœurs malades sont à la fois ceux et celles que le Christ nous demande d’aimer et de chérir, et le miroir qu’il nous tend pour que nous puissions nous voir nous-mêmes tels qu’il nous voit, afin de nous laisser aimer et guérir par Lui.