Chronique du 3 février 2017 — Diocèse de Blois

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Chronique du 3 février 2017

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SUR LES PAS DE SAINT FRANÇOIS


D’un précédent séjour à Assise, j’avais gardé un souvenir mitigé : celui que peut conserver du Mont Saint Michel un touriste pèlerin qui l’a visité dans la chaleur du mois d’août, au milieu d’une foule plus avide de tuer le temps et de piller les magasins de souvenirs que de s’imprégner de la grâce du lieu. C’est pourquoi j’aimerais pouvoir vous dépeindre ma stupéfaction émerveillée de parcourir les rues médiévales d’Assise en ce début de février.

Avec les vingt-quatre prêtres et les trois diacres du diocèse de Blois qui faisaient retraite en ces lieux uniques, nous étions guidés par notre prédicateur, le Père Armel de Sagazan, qui nous préparait chaque matin à rencontrer le Christ de deux manières : dans la prière personnelle d’abord, sur les pas de saint François et de sainte Claire ensuite.

Ce fut tout d’abord un regard qui nous saisit : celui du fameux Christ de saint Damien qui parla à François et lui ordonna de rebâtir son Église en ruines. À ce regard du Christ devait bientôt répondre un deuxième regard, celui de saint François lui-même tel qu’il se montre à nous sur le portrait de Subiaco, réalisé de son vivant, et qui donne l’impression de refléter l’infinie douceur du Crucifié glorifié auquel François, désormais, devait vouer toute sa vie.
Saint François ne va pas sans sainte Claire, cette jeune aristocrate d’Assise à qui, un jour, François coupe les cheveux en signe de consécration, et qui fondera les Pauvres Dames. Elle sera comme l’incarnation de Dame Pauvreté que François, déjà, avait choisi d’aimer et de suivre – pauvreté, nous dit notre prédicateur, qui renferme en elle deux inestimables trésors : la chasteté et l’obéissance.

Ce compte-rendu très incomplet le serait plus encore si je ne relevais pour finir la manière étonnante dont le contact avec François, Claire et leurs compagnons et compagnes nous a fait grandir dans la vie fraternelle. Une fraternité sacramentelle, scellée par le sacrement de l’Ordre, et qui seule peut faire de nous des hommes de communion, pour votre joie et pour la nôtre. Ainsi soit-il !

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