Assemblée des évêques à Lourdes — Diocèse de Blois

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Assemblée des évêques à Lourdes

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Samedi 10 novembre 2019

Mesdames et Messieurs, Chers Frères et Sœurs, chers amis,
Chers Frères dans l’épiscopat,

[AP lourdes novembre 2019] Le Conseil Permanent de la Conférence des évêques a estimé qu’un discours de clôture permettrait de rendre compte à toutes celles et à tous ceux qui veulent bien s’y intéresser du déroulement et de l’issue des travaux de l’assemblée des évêques. Nous avons bien travaillé ; nous avons traité, selon des méthodes diverses, des sujets assez différents. Le moment est venu de ressaisir la matière de ces jours pour que les décisions prises soient mises en œuvre, les orientations décidées poursuivies et pour que l’élan de cette session retentisse dans la vie de nos diocèses.

Conversion

Une conviction nous habite : Jésus est venu pour tout bouleverser. Pas pour lancer la révolution mais pour faire toutes choses nouvelles. Les évêques se souviendront de l’interprétation qui leur a été proposée de la proclamation de Jonas. Ninive n’a pas été détruite ; Ninive, cependant, a été bouleversée. Les Ninivites, leur roi en tête, ont choisi un autre bouleversement que la destruction, celui de la conversion qui fait passer d’une vie faite pour la mort à une vie qui ouvre à la vie plus grande. La liturgie nous a fait entendre mercredi l’appel du Seigneur Jésus : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Lc 14, 26). Permettez-moi d’en proposer une interprétation personnelle : Jésus n’est pas venu pour conforter les institutions humaines, même les plus essentielles et les plus nobles ; il est venu pour tout tirer à lui et tout faire déboucher en lui. Œuvrer pour lui et avec lui ne voudra par conséquent jamais dire reproduire ce qui existe déjà, le rendre plus fort, plus ferme, au risque que cela devienne écrasant. Toujours, la suite du Christ introduit un bouleversement, toujours elle nous emmène plus loin ou plus profondément que nous n’aurions pensé aller. Notre rôle, à nous évêques, n’est donc pas de préserver des structures, il est d’avancer vers le Royaume en nous laissant conduire par celui qui passe par la mort pour nous ouvrir la résurrection.

Ceci vaut pour l’Église elle-même. Nous ne sommes pas évêques pour maintenir une réalité appelée Église et qui serait au bout du compte autre chose que l’Épouse du Christ née de son côté transpercé.  Nous sommes évêques, successeurs des apôtres, pour appeler à la suite du Christ et garantir qu’il est le Seigneur qui mérite d’être suivi. Par lui, en effet, grâce à lui, dans toute situation, même la plus bloquée par la mort ou le péché, un chemin vers Dieu est ouvert qu’il vaut la peine de chercher et d’essayer de parcourir.

lire l'ensemble du discours de Mgr Eric de Moulins-Beaufort