Le synode des évêques qui se tiendra du 4 au 29 octobre — Diocèse de Blois

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Le synode des évêques qui se tiendra du 4 au 29 octobre

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A la veille de la première session des évêques qui se tiendra du 4 au 29 octobre prochain à Rome, il est bon de nous rappeler où nous en sommes afin que personne ne se perde en chemin… Quels sont les grandes étapes à retenir et les éléments importants à regarder ?

En parlant d’un synode sur la synodalité, il y a de quoi perdre la tête ! À force d’employer ces deux termes, on risque de ne plus rien comprendre… Le synode et la synodalité n’ont pas la même signification.

Le synode, c’est un rassemblement où l’Église choisit de réfléchir sur une question précise comme le mariage, la Parole de Dieu ou l’Amazonie… Depuis toujours, l’Église se réunit pour traiter des sujets qui lui semblent importants et dans le contexte qui est le sien. Il peut être vécu dans l’ensemble de l’Église universelle mais aussi dans une église locale particulière. S’il est conduit par les pasteurs de l’Église (le pape et les évêques), c’est tout le peuple de Dieu qui est concerné et convoqué à la réflexion.

La synodalité, c’est l’ADN de l’Église depuis le commencement ! C’est la communion de vie que le Christ tisse entre les membres de son corps. Ce n’est donc pas une affaire nouvelle.

 

Pour comprendre le thème de ce synode, il faut revenir aux termes choisis par le Pape :

la communion, la participation et la mission de tous les membres du corps de l’Église.

Les questions posées sont alors les suivantes :

Comment vivre davantage le mystère d’une communion entre nous ?

Comment chacun et chacune se sent participant à l’œuvre de Dieu dans la diversité et la complémentarité des états de vie ?

Comment exercer la mission de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui ?

 

 Le synode a déjà commencé…

Il ne faudrait pas croire que le synode va commencer à Rome dans quelques jours. Mais il est vrai que le pape François a voulu que ce synode soit vécu différemment de tous les autres.

Quelles sont alors les nouveautés ?

D’abord que tous les baptisés se sentent concernés par la réflexion. Voilà pourquoi, il y a eu des groupes qui se sont retrouvés pour que tout le monde puisse parler et s’écouter. Chaque diocèse a alors récolté le fruit de ces échanges ( synthèse diocésaine ) et chaque pays en a fait une synthèse ( synthèse nationale).

Puis il y a eu pour chaque continent des assemblées au cours desquelles l’Église a pris soin de se mettre à l’écoute de ce qui avait été dit ( synthèse continentale ).

Ces différents travaux ont ensuite été repris dans un texte appelé « l’instrument de travail » à partir duquel les évêques vont échanger à Rome. Le pape et les  évêques ne seront pas seuls, des laïcs et des religieux représentant tout le peuple de Dieu. ( dont 7 français, qui auront droit de vote : 5 évêques et 2 femmes : 1 religieuse et 1 laïque, ).

Pourquoi ces changements ? Pour permettre à la parole de circuler le plus possible et à tous les niveaux de l’Église et pour permettre à nos pasteurs de recueillir les joies et les peines, les convictions et les doutes des baptisés.

 

Le synode n’est pas encore fini…

 Comme cela s’est déjà fait dans l’histoire de l’Église, le pape François a instauré deux sessions de travail, l’une en octobre 2023 et l’autre en octobre 2024.

Pourquoi ? Simplement pour prendre le temps de la parole et du discernement. Les enjeux liés à la communion, à la participation de tous et à la mission de l’Église sont trop complexes et importants aujourd’hui .

Avec ce synode, le pape désire que l’Église entre davantage dans un processus plutôt que dans une série d’événements. L’Église a à retrouver et à recomposer cette synodalité qui est, encore une fois, son ADN…

 

 L’enjeu de la prière 

Le synode ne se vit pas seulement à travers des discussions entre nous et des sessions à Rome. Il se vit d’abord et avant tout dans la prière. Il s’agit d’écouter ce que dit l’Esprit à nos Églises…

Aussi, le synode a connu un événement majeur : Le Pape a invité toutes les autres confessions chrétiennes à venir prier sur la place Saint-Pierre le 30 septembre, avant de commencer la session de travail. Cet événement s’intitule Together Ensemble-rassemblement de tout le peuple de Dieu (plus d’infos : https://together2023.net/fr/home-french/).

Les chrétiens divisés se sont retrouvés réunis dans la prière avant un synode universel pour invoquer l’Esprit Saint. Voici l’une des prières :

« Nous voici devant Toi, Esprit Saint ; en Ton Nom, nous sommes réunis. Toi notre seul conseiller, viens à nous, demeure avec nous, daigne habiter nos cœurs. Enseigne-nous vers quel but nous orienter ; montre-nous comment nous devons marcher ensemble ».

La retraite spirituelle

L'assemblée générale ordinaire des évêques du Vatican sera précédée d'une retraite spirituelle, Elle débutera après la Veillée jusqu'au soir du mardi 3 octobre.

Le pèlerinage du 12 octobre pour les membres de l'Assemblée : «Aux racines de la foi chrétienne de l'Église primitive, sur les traces de saint Pierre et Paul et des premiers martyrs». Ce pèlerinage aura lieu aux catacombes de San Sebastiano, à San Calisto et en l'église 'Domine quo vadis' sur la Via Appia Antica. «Un temps pour prier, pour marcher ensemble et réfléchir sur l'expérience spirituelle du Synode».

 

La session de travail du 4 au 29 octobre 2023

L’Assemblée ne mettra pas fin au processus entamé en 2021 dans l'Église universelle, mais elle représente une étape dans le chemin entrepris: ses conclusions n'auront pas une valeur définitive, mais représenteront le résultat d'une synthèse sur laquelle le consensus des membres aura été atteint. Elles seront donc fruit de la communion réalisée dans un discernement commun sur les thèmes présentés dans l'Instrumentum laboris.

Le synode : une proposition d'écoute dans une époque d'affrontements et de monologues

Le pape François a voulu clarifier ce qu'est et ce que n'est pas le synode, expliquant qu'il ne s'agit pas d'un décompte algébrique d'opinions antérieures.

«À notre époque, où l'on parle beaucoup et où l'on écoute peu, où le sens du bien commun risque de s'affaiblir et où s'impose le paradigme  du monologue et de la confrontation, où l'on mesure la difficulté de se sentir partie prenante d'un destin partagé et dans une époque marquée par la crise des institutions et des processus de décision, c'est précisément en ce moment que l'Église propose une alternative au monde entier»

 

La communication des travaux synodaux

Monsieur Paolo Ruffini, préfet en charge de la communication du Saint-Siège, président de la commission d'information du Synode  a  annoncé que les journalistes pourront suivre une partie des travaux de l'Assemblée en présentiel ou en streaming comme les messes, les moments de prière et de méditation,  la prière pour les migrants et réfugiés le 19 octobre à 19h15; la récitation du chapelet le 25 octobre à 19h30 et l'ouverture de la première journée, avec le discours du Pape, du président délégué, du rapporteur général et du secrétaire général du Synode. Par ailleurs, des briefings quotidiens et cinq conférences de presse (à la fin de chaque module de travail) seront organisés avec la participation des membres de l'Assemblée.

 

Avec cette  Assemblée réunie à Rome, nous sommes encore dans une phase de discernement, une phase ouverte à de nouvelles étapes, dont les conclusions ne seront obtenues qu'en 2024. Il  s’agit en somme  d’un «un moment de discernement commun dans la foi, la communion, la prière, le silence et l'écoute».

 

 

 

 

Les représentants français présents à Rome :

 

Avec droit de vote :

La Conférence des évêques de France (CEF) a élu quatre évêques pour la représenter :

* Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes,

* Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Grenoble-Vienne,

* Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre

* Mgr Benoît Bertrand, évêque de Mende.

 

Deux femmes :

* Anne Ferrand, laïque consacrée dans le diocèse de Rodez, avec droit de vote au même titre que les évêques. Cette responsable du service diocésain de formation et aumônier à la maison d’arrêt de Rodez, avait participé également à l’assemblée continentale de Prague en février dernier, qui marquait la deuxième étape du Synode.

* Nathalie Becquart, religieuse xavière, secrétaire adjointe du Synode. Elle a donc été, historiquement, la première femme à se voir accorder le droit de vote lors d’un synode.

 
Des invités spéciaux :

Parmi les “invités spéciaux“ – sans droit de vote –

* le frère Alois, prieur de la communauté de Taizé, qui a organisé une grande veillée œcuménique le 30 septembre place Saint-Pierre, en amont du Synode.

* Hervé Legrand, prêtre dominicain, théologien spécialisé dans le domaine de l’œcuménisme.

 

quatre “experts” – sans droit de vote –

* Mgr Philippe Bordeyne, président de l’Institut pontifical de théologie Jean Paul II pour les Sciences du mariage et de la famille,

* Yvonne Reungoat,  religieuse

* Père Hyacinthe Destivelle,  dominicain

* Christoph Theobald, jésuite