Souscription Thémines & Grégoire Cathédrale Saint Louis de Blois
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Lancement de la souscription pour la réalisation de deux plaques en mémoire de Mgr de Thémines et de l’abbé Grégoire, évêques dans la tourmente révolutionnaire
Le diocèse de Blois a été créé, comme chacun sait, en 1697. Mais qui sait qu’il a disparu suite à la tourmente révolutionnaire pour réapparaître vingt après ? C’était en 1823, et nous fêtons cette année le bicentenaire du rétablissement du diocèse. C’est l’occasion de mettre en lumière les deux évêques qui ont traversé la Révolution, chacun dans un camp opposé : l’abbé Grégoire, et Mgr de Thémines…
Ils sont tous les deux déterminés, intraitables, gratifiés d’une grande culture et gallicans. Ils siégeront ensemble aux États généraux de 1789, et termineront leur vie en marge de l’Église. Mais la comparaison s’arrête là. Thémines, viscéralement attaché à un régime qui va mourir, aura une journée (7 avril 1791) pour quitter définitivement Blois dont il est pourtant l’évêque légitime. Chassé par Grégoire, nouvel évêque élu du Loir-et-Cher, il passera le reste de sa vie en exilé.
Le rayonnement politique de Grégoire est indiscutable : droits de l’homme, abolition des privilèges et de l’esclavage, lutte contre l’antisémitisme, création de l’Institut et du Conservatoire des Arts et Métiers... Fidèle à sa foi catholique au milieu du tumulte révolutionnaire, et chef de file du clergé républicain, il œuvre de toutes ses forces à l’organisation d’une Église constitutionnelle… À Paris, son activité est débordante. À Blois aussi, où il sillonne son diocèse de part en part lors de visites pastorales, prêche ensemble l’Évangile et la République, et structure le clergé local.
Moins connu, Thémines a pourtant laissé derrière lui le souvenir d’un grand prélat artiste, bibliophile, et surtout d’une charité très réactive quand un malheur vient frapper son diocèse : crue de la Loire, disette, etc. Après la Concordat, il sera connu aussi pour avoir été à la tête de la Petite Église, dissidence présente dans le Lyonnais et surtout en Vendée.
Thémines et Grégoire refuseront tous les deux le Concordat (1802) et clameront leur fidélité sans faille, l’un à l’Église et au Roi, et l’autre à Dieu et à la République.
La cathédrale de Blois se devait de commémorer ensemble ces deux évêques pourtant si antagonistes. Commémorer ne veut pas dire consacrer, mais plutôt se réconcilier avec une histoire qui aura lassé des blessures profondes dans la mémoire de ceux qui l’ont vécue.
La cathédrale est naturellement le lieu de sépulture des évêques. Thémines et Grégoire n’y sont pas. Le temps est venu de manquer ce manque.
Le diocèse de Blois a pris l’initiative de créer deux plaques mémorielles à l’effigie de ces évêques. Elles prendront place naturellement dans la chapelle funéraire des Évêques de Blois.
Une artiste locale a été sélectionné pour sa spécialité dans l’art du portrait. Travaillant çà St Dyé, elle a déjà bien avancé dans leur conception.
Caractéristiques : 70cm x 54cm, marbre blanc de Carrare, médaillons sculptés en bas-relief, lettrine et armoiries gravées et peintes.
Sculpteur : Virginie Saintenoy, Saint-Dyé-sur-Loire.
Coût du projet : 4.700€ TTC
Une souscription est lancée par le Diocèse de Blois, soutenu par la Paroisse de la cathédrale, Les Amis de la Cathédrale de Blois, Les Amis du Vieux Blois, Les Amis du Musée d’Art Religieux et des Églises du Loir-et-Cher (AMARE41).
Renseignements : JP Sauvage…