Semences pour nos paroisses rurales
Romorantin-Lanthenay
Semences pour nos paroisses rurales : en vue des rencontres à Chateauneuf-de-Galaure (26) et à Oucques (41), en avril et en mai 2022, retour sur une journée « Terres d'Espérance», en Sologne, le mardi 7 décembre 2021
« Quelles présences d’Église dans nos territoires ruraux ? », c’est la question qui a été posée le 7 décembre 2021 à Romorantin-Lanthenay lors d’une journée d’étude portée par le groupe pilote pour Terres d’Espérance dans le diocèse. Composé d'une dizaine de personnes, deux prêtres, deux diacres et six laïcs, le groupe pilote représente la majeure partie du territoire rural du Loir-et-Cher. Ils viennent du Perche Vendômois, de la petite Beauce, de la Beauce blésoise et de Sologne. L’enjeu était, pour les participants, de s'approprier le texte d’une conférence de Christoph Theobald, jésuite, donnée à Tulle en 2017 : « Enjeux et défis de la pastorale de l’Église dans le monde rural ».
Récit
« La journée s’est déroulée en deux temps :
Regards sur le passé jusqu’à aujourd’hui : comment nos territoires ont-ils évolué depuis les années 80, quelle place y ont occupée et y occupent les chrétiens ? Cette relecture de nos histoires permet de prendre conscience à la fois de mouvements continus tels que celui de la diminution importante du nombre d’agriculteurs, des commerces et des artisans et aussi des mutations portées par des populations à l’esprit davantage urbain par exemple. Au fil du temps les églises vieillissent, se vident, les chrétiens engagés ne se renouvellent pas, mais l’Eglise continue d’être présente, attentive autant qu’elle le peut aux personnes âgées mais aussi aux jeunes familles en demande de baptême. Pour autant il devient parfois difficile de maintenir certaines missions ( la catéchèse par exemple ) …
Nous prenons conscience que ce passé si riche soit-il est à l’aube d’une nouvelle étape.
Alors qu’en sera-t-il pour nos églises demain ? Christophe Theobald nous propose de passer à une pastorale de la mission. Il développe 5 manières d’être présents et missionnaires dans nos territoires : être attentif à la sensation d’abandon que vivent de nombreux habitants en milieu rural, comprendre que l’on peut être des « disciples missionnaires » et porter la joie auprès de ces habitants, contribuer à la revitalisation des identités locales et à la « fierté du pays » grâce au patrimoine religieux ( églises…) en lien avec les communes qui ont la charge de l’entretenir, être un acteur parmi d’autres pour promouvoir le respect de notre terre et la solidarité entre les personnes, faire preuve d’hospitalité avec les touristes de passage.
Nous prenons conscience qu’un champ vaste nous est ouvert, que nos possibilités de présences chrétiennes auprès de nos frères et sœurs de tous âges sont multiples et qu’elles peuvent être renouvelées. Cela conduit à repenser la gouvernance de nos paroisses et à permettre aux charismes de chacun de se révéler.
Simplicité, fraternité, humour, partage d’évangile et prière ont aussi guidé notre journée, formant un petit « espace-temps » pour ouvrir le champ de nos possibles et porter un regard d’Espérance.»
