Il faut aider les soignants !
En cette veille de la fête de la Nativité, parmi les nombreux messages nous parviennent, des vœux, des souhaits, et, en ces temps troublés, des inhabituels appels à l’aide. Le diocèse de Blois est directement concerné par celui-ci.
Car il est des situations d’urgence qui demandent des actes concrets, comme celle vécue dans la maison Charles de Blois, petite unité de vie, une PUV, où vivent une quinzaine de résidents, des prêtres, des religieuses et des laïcs qui ont travaillé pour l’Église, tous âgés de plus de 80 ans.
Depuis 2005, face à la montée de la dépendance des résidents et le besoin de professionnalisation, pour continuer à assurer l’accompagnement de ses prêtres âgés, le diocèse de Blois a choisi de confier la mission au Bon Secours par une convention de coopération.
La Maison Charles de Blois est autorisée par l’ARS et le CD pour l’hébergement de 20 personnes âgées du clergé en mutualisation de moyens avec l’EHPAD Bon Secours de Vendôme. S’y déroule une vie individuelle et communautaire, adaptée à une petite structure. Les résidents bénéficient des mêmes droits qu'en EHPAD.
https://www.maisonsdubonsecours.fr/index.htm
Deux « épisodes covid » depuis septembre
Depuis le début de la crise sanitaire en France, les neuf membres du personnel de Charles de Blois se dépensent sans compter. Ils ont fait face à la montée de l’épidémie, au premier confinement, au second. Ils ont affronté en septembre, puis en novembre, deux « épisodes Covid » en réussissant à ne pas faire hospitaliser les résidents positifs à la Covid 19.
« Des soignants épuisés »
Mais, comme leurs collègues de l’EHPAD du Bon Secours de Vendôme, comme tous leurs collègues soignants du Loir-et-Cher, en cette veille de fête de la Nativité, « les soignants de la Maison Charles de Blois sont épuisés » affirme Thomas Guinamard, Directeur d’Établissement de l'EHPAD du Bon Secours de Vendôme et de la Maison Charles de Blois, à Blois. Il souligne le travail exemplaire de tout le personnel et cite, ceux de Blois : Claudine et Ludivine, Isabelle et Carole, Willy, et Fatima, et Morgane, Clémence et Claire.
Pour eux, l’objectif est de tenir bon, sans avoir besoin, à cause de la surcharge de travail, d’envoyer à l’hôpital des résidents positifs, dont la prise en charge ne le nécessiterait pas. Des patients qui, avec plus de personnel, pourraient rester à leur domicile habituel, même s’ils sont confinés, isolés dans leur chambre, dans un établissement fermé à toute visite extérieure.
« Et je ne trouve personne ! »
« Car, avec des résidents positifs, il faut dédoubler les équipes : pour chaque maison, une équipe pour veiller sur les résidents positifs, et une pour veiller sur les résidents négatifs » explique Thomas Guinamard. Bien sûr, de généreux bénévoles se sont proposés, mais les règles strictes liées à l’état d’urgence sanitaire ne leur permettent pas d’intervenir. « Les agences d’intérim n’ont pas de candidat et je ne trouve personne pour aider les salariés de Charles de Blois. »
« Avec les efforts sur la durée, les soignants de la PUV Charles de Blois ont besoin, aujourd’hui 24 décembre, et pour encore quinze jours, d’une aide immédiate : concrètement, il nous faut au moins une infirmière diplômée d’État, et au moins une Aide-Soignante » continue Thomas Guinamard.
Un cadeau de Noël pour les résidents et les soignants
Demain, c’est la veillée de Noël. Thomas Guinamard ne sait pas s’il pourra rejoindre son épouse et leurs trois enfants. Comme les autres soignants du Bon Secours à Vendôme, et ceux de la Maison Charles de Blois à Blois, il attend un renfort. « J’attends dès aujourd’hui 23 décembre que des professionnels diplômés nous rejoignent, au moins jusqu’au 3 janvier 2021. »
Ce serait le plus beau des cadeaux de Noël pour la Maison Charles de Blois, en ce Noël si particulier de l’an 2020.
Pour répondre à l’appel URGENT des soignants de la Maison Charles de Blois, par Mél à bonsecours.vendome@wanadoo.fr
Une lumière pour les résidents, les familles et le personnel du Bon Secours
Durant la période de l’Avent, chaque membre de la « famille » du Bon Secours, personnel, religieuses, résidents, a reçu une bougie marquée du logo du Bon Secours : près de 200 bougies !
Chacun a été invité à allumer quotidiennement cette bougie, à 19h, tous les soirs, et à prendre le temps de penser, de prier, de se souvenir des uns et des autres.
Et lorsque la maman ou le papa était "de service", ce sont les enfants qui, à la maison, allument sa bougie pour le parent qui ce soir-là travaille au Bon Secours ou à Charles de Blois !