21e dimanche A - 27 août 2017 — Diocèse de Blois

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Diocèse de Blois

21e dimanche A - 27 août 2017

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1ère lecture : - Is 22, 19-23

Parole du Seigneur adressé à Shebna le gouverneur : « Je vais te chasser de ton poste, t’expulser de ta place. Et, ce jour-là, j’appellerai mon serviteur, Éliakim, fils d’Helcias.  Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai tes pouvoirs : il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera ; s’il ferme, personne n’ouvrira. Je le planterai comme une cheville dans un endroit solide ; il sera un trône de gloire pour la maison de son père. »

Commentaire :

Shebna était « maître du palais » à la cour royale de Jérusalem. C’était une fonction très importante : le maître du palais détenait les clés du palais royal et c’est lui qui introduisait les visiteurs auprès du souverain. Shebna s’est montré indigne de sa fonction ; il agissait en parvenu ne se préoccupant que de sa propre gloire. Les clés vont donc être remises à un autre serviteur, Éliakim.

Jésus le Messie (celui qui a reçu l’onction royale) confiera les clés du Royaume des cieux à Pierre, qui est ainsi désigné comme l’intendant de la communauté chrétienne.

François Brossier

 

2ème lecture : Rm 11, 33-36

Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné en premier, et mériterait de recevoir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour l’éternité ! Amen.

 

Commentaire :

Paul a développé longuement le mystère concernant l’avenir d’Israël : la miséricorde de Dieu englobe tous les hommes (cf. commentaire de dimanche dernier). Paul termine alors par ce chant de louange et de reconnaissance pour ce Dieu dont les desseins sont souvent mystérieux mais n’ont qu’un objectif : le salut et le bonheur de tous les hommes.

François Brossier

 

Évangile : Mt 16,13-20

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

Commentaire :

La profession de foi de Pierre est l’expression de la foi des premiers chrétiens : Jésus est « confessé » à la fois comme le Christ, le Messie fils de David promis par Dieu, et comme Fils de Dieu révélé par le Père.

Dans sa réponse, Jésus rappelle que cette foi n’est pas due à une déduction humaine ou un raisonnement philosophique mais à une révélation, révélation qui se transmet de génération en génération.

Jésus affirme ensuite : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église ». Ceci nous rappelle que la foi chrétienne n’est pas une affaire individuelle entre Dieu et chaque homme.

La révélation a été confiée à une communauté rassemblée autour de Pierre et des apôtres. Cela reste primordial aujourd’hui : l’interprétation et l’actualisation de l’enseignement de Jésus ne sont pas laissées à l’interprétation de chacun.

Jésus donne à Pierre les clefs du Royaume des cieux. Recevoir les clés d’un domaine, c’était en devenir l’intendant, c’est-à-dire un serviteur, conscient des limites de son pouvoir : il n’est pas le maître. Pierre a ici un rôle bien terrestre et non celui de concierge du paradis. Le couple « lier-délier » exprimait chez les sages juifs l’acte d’autorité qui décide si telle ou telle action est permise ou non par la Loi de Moïse. Pierre et ses successeurs ont pour mission de rappeler ce qui est ou non-conforme à l’enseignement de Jésus.

François Brossier